Plaidoyer

Avec la collaboration d’associations et de militants des droits de l’Homme, le CFDA prépare des documents de plaidoyer, tels que des mémorandums ou des rapports sur les violations des droits de l’Homme en Algérie. Ces rapports sont le support de ses campagnes de plaidoyer, mis à la disposition du grand public et adressés aux institutions nationales et aux instances internationales.

 Les thématiques des campagnes de plaidoyer du CFDA sont:

  • la lutte contre l’impunité, le droit à la Vérité et à la justice des familles de disparus ;
  • le droit à la liberté d’expression et d’information ;
  • le droit à la liberté d’association ;
  • le droit à la liberté de réunion et de manifestations.

Niveau national

En Algérie, le CFDA va à la rencontre des autorités nationales, parlementaires, partis politiques et représentants des missions diplomatiques pour leur exposer les revendications des familles de disparus en matière de lutte contre l’impunité et droit à la Vérité.

Les questions du droit à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation sont également abordées.

Interpellations et prises de contact avec des personnalités politiques algériennes

Lors d’un séminaire organisé début 2019 par le Rassemblement actions jeunesse (RAJ) auquel le Collectif des Familles de Disparu.e.s en Algérie (CFDA) était invité, nos militants n’ont pas hesité à interpeller des dirigeants politiques comme Fares Ghares ou Ali Ghediri à propos des nombreuses disparitions forcées occasionnées pendant les années 1990.

Par la suite, le 13 février 2020, SOS Disparus a rencontré un représentant du Front des Forces Socialistes et un représentant du Jil Jadid. Cet échange a été l’occasion d’interpeller la classe politique sur le besoin de vérité et de justice réclamé par les familles de disparu.e.s mais aussi de pointer l’implication de l’Etat algérien dans les disparitions forcées et involontaires perpétrées dans les années 1990.

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Et la crise sanitaire n’a pas stoppé le CFDA et SOS Disparus, qui ont continué les prises de contact avec les personnalités politiques algériennes. Les revendications et objectifs sont restés les mêmes : informer et sensibiliser sur les disparitions forcées et involontaires qui ont eu lieu pendant la décennie noire et revendiquer la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle efficaces en Algérie.

Niveau international

Le CFDA organise des missions de plaidoyer à Bruxelles, auprès du parlement européen, du Conseil et de la Commission, et à Genève, auprès des représentants des instances onusiennes. A ces occasions, il invite des défenseurs des droits de l’Homme à prendre part aux missions de plaidoyer, selon le thème du plaidoyer et son objectif.

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CADHP

Lors de la 57ème session ordinaire de la Commission africaine qui s’est tenue du 4 au 18 novembre à Banjul en Gambie, le CFDA a été représenté par sa porte-parole qui est intervenue devant les Commissaires sur la situation générale des droits de l’Homme en Algérie et sur le harcèlement des défenseurs des droits de l’Homme. La présidente de Djazaïrouna, association des victimes du terrorisme, a été invitée par le CFDA et s’est exprimée sur les violations des droits des femmes par l’Algérie.

Nations Unies

Le CFDA a invité à Genève des présidents d’associations algériennes pour présenter son étude sur la pratique de la loi n°12 06: le coordinateur du Réseau des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDH), la présidente de Djazairouna et le président de Rassemblement Action Jeunesse (RAJ). L’objectif était de présenter le rapport aux organes de promotion et de protection des Nations Unies pour les informer sur l’état de la liberté d’association en Algérie. La délégation a obtenu onze rendez-vous, notamment avec le Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme.

Les 25 et 26 février 2020, le Collectif des Familles de Disparu.e.s en Algérie (CFDA) a été reçu par le Groupe de Travail du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, par le Comité sur les disparitions forcées et par plusieurs rapporteurs sur les droits de l’Homme a Genève. L’association a mené un  plaidoyer visant à informer de la situation des droits de l’Homme en Algérie, du soulèvement populaire qu’a constitué le Hirak, mais surtout d’insister sur le non-respect des recommandations du Comité des droits de l’Homme faites à l’Etat algérien.

Forum Social Mondial

Une délégation du CFDA s’est rendue au Forum Social Mondial qui s’est tenue du 24 au 28 mars 2015 à Tunis. La délégation était composée de proches de victimes de disparitions forcées venues de différent pays. La délégation a tenu un stand avec des banderoles, des photos de disparus et de la documentation pour informer les participants sur le crime de disparition forcée dans la région euro-méditerranéenne.

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Participation du CFDA à la campagne de plaidoyer initiée par l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’Homme

L’été 2020 a été l’occasion pour le CFDA de participer à la campagne de plaidoyer organisée par l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’Homme à laquelle une vingtaine de représentants de pays différents étaient présents. L’intervention du collectif portait sur « les violations de la liberté d’expression et les poursuites arbitraires ». Nous avons notamment insisté sur le caractère arbitraire des arrestations de plusieurs militants pendant le Hirak en Algérie.

Toujours dans le cadre de cette campagne de plaidoyer, le collectif a par la suite participé à une conférence intitulée « Référendum constitutionnel du 1er novembre : que reste-il de la transition démocratique algérienne ? » organisée en coopération avec la Fédération Internationale des droits de l’Homme (FIDH) notamment. Cette conférence a abordé les perspectives du Hirak et la liberté d’association en Algérie.

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Le CFDA a enfin publié un communiqué conjoint « Algérie : Le Parlement européen appelle à agir sur les droits humains et exprime sa solidarité avec les manifestant(e)s » dont l’enjeu était d’enjoindre l’Union Européenne et ses Etats membres à condamner plus sévèrement la gestion des droits de l’Homme par les autorités algériennes, lors d’une réunion tenue entre l’Union européenne et des représentants du gouvernement algérien qui se tenait quelques jours après la publication. A la suite de cette campagne, le Parlement européen a adopté une résolution d’urgence le 26 novembre 2020 sur la situation des droits de l’Homme en Algérie.