Assistance aux familles de disparus

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Le CFDA et ses bureaux en Algérie accueillent les familles, recueillent les témoignages, constituent des dossiers individuels et prodiguent une assistance juridique et administrative aux familles de disparu(e)s en les aidant notamment à déposer des plaintes au niveau local.

Plusieurs missions ont été organisées pour aller à la rencontre des familles afin de créer et renforcer les liens et les sortir de leur isolement. Suite à ces missions, le CFDA constitue un fichier central et actualise régulièrement une base de données pour la préservation de la mémoire sur les disparitions forcées en Algérie.

Au quotidien, les familles de disparus doivent faire face à une série d’obstacles de différentes natures.

Sur le plan judiciaire, les familles de disparus se sont toujours heurtées à l’impossibilité de voir une réelle enquête s’ouvrir sur la disparition forcée de leurs proches. Les rares réponses des autorités enjoignent les familles à suivre la procédure d’indemnisation mise en place par l’ordonnance n°06-01 sans donner plus d’informations aux familles sur une quelconque enquête.

Sur le plan économique, pour compenser une partie du préjudice subi par ces familles, les autorités algériennes ont prévu un mécanisme d’indemnisation. Cependant, pour pouvoir en bénéficier, une attestation de décès du proche est requise alors même qu’aucune enquête n’a été effectivement diligentée.

Sur le plan administratif, pour pouvoir scolariser les enfants lorsqu’un parent manque, une des solutions proposées est d’inviter les familles à déclarer ce parent comme « porté disparu » au sens du droit civil par application du Code de la famille, ce qui équivaut à dénier le caractère criminel de la disparition.

 

Rassemblements pacifiques

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Chaque mercredi à Alger, les mères et les proches de disparus se rassemblent pour demander Vérité, Justice et Réparation pour les disparus des années 1990. Ces rassemblements hebdomadaires sont devenus symbole de revendication et de résistance.

En plus des rassemblements hebdomadaires à Alger, les mères se réunissent à l’occasion de dates commémoratives devant la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), l’Assemblée populaire nationale (APN) ou la Caisse nationale des retraites (CNR) d’Alger :

  • Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale de la Femme;
  • Le 5 juillet,  date de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie ;
  • Le 30 août, à l’occasion de la journée internationale contre les disparitions forcées ;
  • Le 29 septembre, date de l’adoption de la Charte pour la Paix et Réconciliation Nationale ;
  • Le 1er novembre, date de la Révolution du 1er Novembre 1954 ;
  • Le 10 décembre, date de l’anniversaire  de la  Déclaration  Universelle des  Droits  de  l’Homme.

 

Nombreux sont les cas où les forces de l’ordre empêchent les membres des familles de se réunir et répriment avec violence ces rassemblements pacifiques.