Libération de Walid Nekiche : la résilience face à la répression

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Libération de Walid Nekiche : la résilience face à la répression

En ce mardi 2 février 2021, le CFDA accueille avec soulagement la libération du militant Walid Nekiche arrêté le 26 novembre 2019 par les forces de sécurité alors qu’il participait à une manifestation pacifique à Alger avec d’autres étudiant-e-s, ainsi que de l’acquittement de Kamel Bensaad le même jour.

Au cours de ces 14 derniers mois de détention “provisoire”, Walid Nekiche a été privé de sa liberté, de sa dignité et de ses autres droits les plus fondamentaux. Pire encore, lors de son procès, qui s’est tenu le 1er février au tribunal de Dar El Beïda,   il a révélé avoir été torturé, en subissant agressions physiques, verbales, sexuelles de la part de ses tortionnaires.

Son seul tort : avoir voulu montrer, lors d’une marche citoyenne, son attachement à la démocratie, à l’Etat de droit et à la liberté.

Pour ajouter l’absurde à l’injustice, le jeune étudiant a été condamné à 6 mois de prison ferme et à une amende à l’issue de son procès alors qu’il a été détenu pendant plus d’un an. Sans surprise, aucune mesure de compensation n’a été prononcée par le tribunal pour le préjudice moral et psychologique subi par le militant.

Ces pratiques révoltantes doivent nous rappeler à toutes et tous la nature dictatoriale et violente du régime algérien. De toute évidence, le pouvoir qui se revendique “démocratique” et “populaire”, n’a de démocratique et populaire que le nom.

Le régime doit savoir que ni la torture, ni les détentions arbitraires ne suffiront à étouffer les aspirations de la jeunesse algérienne à la démocratie, à la liberté et à l’ouverture sur le monde.

À Montreuil, le 2 février 2021

Nassera DUTOUR, Présidente du CFDA