Journée Internationale des droits de la Femme

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À l’occasion de la Journée Internationale des droits de la Femme, SOS disparus et le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie (CFDA) rappellent qu’en Algérie des mères, des épouses, des sœurs et des filles ne cessent de mener des actions pour connaître la Vérité concernant le sort réservé à leurs proches disparus.

En effet, le 8 Mars donne à ces femmes l’occasion de faire un bilan et de faire entendre leurs revendications.

La disparition forcée a déclenché dans toutes les familles des conséquences désastreuses. Ces conséquences relèvent tant de l’ordre économique que de l’ordre psychologique. Logiquement, les femmes qui ont subi la disparition d’un mari, d’un père, d’un frère ou d’un fils se retrouvent dans une grande précarité. Elles sont devenues vulnérables dès l’évènement malheureux et elles le sont encore plus au fil du temps.

Ainsi, l’attente interminable face à un espoir intarissable de la part de ses femmes est nécessairement à souligner en cette journée internationale du 8 Mars 2016.

Fragilisées mais contraintes d’être fortes, elles assument aujourd’hui la fonction de chef de famille. Matériellement difficile, émotionnellement compliqué, cette situation à laquelle ces femmes sont soumises ne trouve aucun apaisement. Elles ne peuvent même pas faire le deuil de leur disparu. Elles attendent, espèrent, survivent et luttent chaque jour.

Par ailleurs, il est important de rappeler que leur statut juridique et social, leur héritage et l’autorité parentale sont des questions ponctuées d’un point d’interrogation pour elles.

Ces mères, ces épouses et ces filles, à l’image de nombreuses femmes à travers le monde, se battent chaque jour, chaque heure, chaque minute, pour que leur cause soit entendue, pour que justice soit faite et pour qu’une société différente, exempte d’injustices et d’impunité, voit le jour.

Face à cette situation, le CFDA et SOS Disparus s’unissent pour demander instamment au gouvernement algérien de mettre fin à l’impunité, de faire la vérité pour chaque victime de disparition forcée et de condamner cette pratique. Nous appelons donc tous les membres de la société civile algérienne à rejoindre, en soutien à toutes ces femmes, le rassemblement ce mardi 8 mars 2016 à 10 heures, devant le siège de la CNCPPDH- Palais des Peuples.

Alger, le 7 mars 2016

Fatima YOUS

Présidente

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