Des mères de disparus se font tabasser en cette journée du 30 août 2016.
A l’occasion de la journée internationale des victimes du crime de disparitions forcées, l’association SOS Disparu(e)s et le Collectif des familles de disparu(e)s en Algérie (CFDA) ont organisé ce matin, 30 août 2016, un rassemblement devant le siège de la Commission Nationale pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Homme (CNCPPDH), regroupant les familles des disparu(e)s en Algérie et des militants des Droits de l’Homme.
Le rassemblement qui se voulait commémoratif et revendicateur en faveur de la vérité, de la justice et pour l’instauration d’un Etat de droit en Algérie, ne s’est pas déroulé dans le calme.
Comme le voulait la traditionnelle main répressive des autorités algériennes, un important dispositif de police a été déployé tout autour de la CNPPDH, empêchant ainsi les mères des disparu(e)s d’accéder au lieu du rassemblement.
Dès leur arrivée, les agents de police se sont jetés sur les mères allant jusqu’à les trainer par terre à l’image de Madame KERBAB et Madame LAKEHAL, cette dernière malheureusement a fait un malaise. Nous parlons de 12 personnes proches des familles des disparus dont des militants des Droits de l’Homme. Ils ont été arrêtés et ils ont été conduits commissariat de Rouiba pour certains et d’autre au commissariat de H’raoua à Boumerdès.
L’association SOS Disparu(e)s ainsi que le CFDA, appellent à la solidarité nationale pour faire face à la répression des autorités visant à décourager les familles de disparus et leurs amis qui soutiennent leur quête de vérité et de justice.
Nos associations demandent l’établissement d’une Commission pour l’établissement de la Vérité au cas par cas pour toutes les victimes de ce crime qui a perduré dans les années 1990.
